Gros, Tomba, Razzoli : des slaloms en or aux Jeux

Trois médailles d’or, trois champions italiens qui ont écrit l’histoire des sports d’hiver et placé la barre haut pour Milano Cortina 2026

Innsbruck 1976, Calgary 1988, Vancouver 2010 : trois exploits reliés par un fil aux couleurs du drapeau italien qui traverse la neige. Trois médailles d’or Olympiques ont été remportées par l’Italie en slalom, la discipline la plus technique du ski alpin, avec autant de champions qui ont inscrit leur nom dans l’histoire, à savoir Piero Gros, Alberto Tomba et Giuliano Razzoli.

Gros, le débutant en or

Trois histoires entremêlées qui partent du chef-d’œuvre du piémontais sur la pente autrichienne. Pour les premiers Jeux de sa carrière, Piero Gros monte immédiatement sur la plus haute marche du podium en remportant l’or devant son coéquipier en équipe nationale Gustav Thoeni, médaille d’argent comme quatre ans plus tôt à Sapporo en 1972 (où son cousin Roland Thoeni avait remporté le bronze).

Un esordio sfavillante per il ventunenne Gros nel giorno di San Valentino (14 febbraio 1976), dopo aver passato una notte insonne a causa dell’uscita nella seconda manche del gigante di qualche giorno prima. L’apoteosi di una carriera, che già l’aveva visto conquistare un Coppa del Mondo nell’inverno 1973/74 ad appena 19 anni. Predestinato.

Le festival de Sanremo s’arrête pour Tomba

Vingt-deux ans plus tard, c’est au tour de « Tomba la Bomba » d’envoûter les Italiens, même le Festival de Sanremo s’arrêtera pour lui : le 27 février 1988 est une date gravée dans l’histoire du sport italien. Déjà triomphant deux jours plus tôt dans le slalom géant, la star de Bologne termine troisième après la première manche du slalom.

Lors de la deuxième manche, la chaîne de télévision Raiuno décide de se connecter depuis la scène du théâtre de l’Ariston, en établissant une liaison avec le Canada pour assister à la remontée de l’athlète vers l’or. Six centièmes de seconde suffisent à Tomba pour se hisser pour la deuxième fois sur l’Olympe, en faisant exulter le public de Sanremo et tous les téléspectateurs rivés à leur poste. Deux victoires en quelques jours, pour un palmarès Olympique qui s’enrichira par la suite d’une médaille d’or en slalom géant et d’une médaille d’argent en slalom à Albertville 1992 et d’une médaille d’argent en slalom à Lillehammer 1994.

Razzoli et le seul éclair d’or à Vancouver

Pour voir un Italien triompher à nouveau dans la discipline la plus technique du ski alpin, il faut attendre un autre 27 février et un autre athlète originaire d’Émilie-Romagne, toujours dans une station canadienne. Sur la piste de Whistler, c’est Giuliano Razzoli qui offre à l’Italie la seule médaille d’or de tous les Jeux de Vancouver 2010, lors de l’avant-dernière journée de compétition. Une médaille d’or qui génère de l’émotion aujourd’hui encore, dans le sillage de la légende Tomba, un compatriote et mentor, pour maintenir vivante la tradition italienne dans cette discipline, vingt-deux ans plus tard. Razzoli a mis fin à sa longue carrière à la fin de cet hiver, mais cet éclair restera toujours dans le cœur de chacun. Outre ses deux victoires en Coupe du monde (pour un total de 10 podiums), « Razzo » a de nouveau frôlé le podium Olympique à Pékin 2022, en le manquant de 26 centièmes. Des larmes qui font encore mal, mais qui prouvent une fois de plus combien il est difficile, même pour les champions Olympiques, de se hisser à ce niveau.